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Les mariages au XIXieme siècle.

Horaire des mariages:

De 1806 à 1890, nous n'avons travaillé que sur 382 mariages, les heures des célébrations n'étant pas toujours indiquées par les secrétaires de mairie responsables de l'État Civil.

Ce graphique montre nettement la répartition des horaires des célébrations des mariages.

Peu de mariages sont célébrés entre 11 heures et 20 heures, 8 seulement.

Le pic se situe à 20 heures, soit après la journée de travail.

Les mariages très tôt le matin, concernent en général, les veufs ou veuves qui convolent en seconde noce.

Ils veulent ainsi échapper aux charivari que leurs réservent les jeunes du village.

Les couples dont la jeune fille est enceinte, se marient aussi aux premières heures du jour de même ceux qui ont perdu depuis peu un de leurs proches.

Un examen plus approfondi, démontre que:

- de 1806 à 1830, la plupart des unions se déroulent à 20 heures (70 %).

- de 1835 à 1855, c'est entre 20 et 24 heures que les mariages sont les plus nombreux (62%).

On voit une pointe le matin à 5 heures (14 %).

- de 1860 à 1890, les célébrations sont plus équilibrées dan la journée.

Toujours pas de mariage entre 11 et 20 heures, le pic se situe à égalité à 5 et 6 heures ( 32 %).

En conclusion, les mariages civils se célébraient soit avant, soit après la journée de travail.

Il serait bienvenu de comparer ces horaires avec ceux des cérémonies religieuses.

Origines des époux:

Les Gruissanais, vivant en milieu isolé, se mariaient entre eux ou au sein d'un groupe de quelques villages proches ayant un point commun: la pêche.

Pour exemple de 1800 à 1806, sur 117 unions étudiées, seules 13 voient un des deux époux ne vivant pas à Gruissan (les épouses sont toutes du village car la cérémonie se déroulait chez la jeune fille).

Dans ce laps de temps les futurs mariés habitaient : 4 à Armissan, 1 à Nissan, 1 à Pérignan (Fleury), 1 à Bages, 1 à Lapalme, 3 à Sainte Lucie.

Deux vivaient à Gruissan mais n'en étaient pas natifs: il s'agit de préposés aux douanes en poste dans le village.


Ce graphique montre l'évolution des origines des époux.

Au début du siècle 90% étaient natifs du village et 55% dans les dernières années.

Ce changement est du à l'ouverture naissante du village sur l'extérieur grâce au développement des moyens de transport.

Si on étudie les mariages par profession, on doit comparer celle exercée par l'époux et celle de son beau-père car à l'époque peu de femmes exercent un métier.

Les cultivateurs et les marins épousent des filles dont les pères sont cultivateurs ou marins.

Pour les autres catégories sociales le choix des professions est plus confus.

Pour conclure cette étude sur les mariages de 1800 à 1890, nous donnons une attention à l'année 1815.

C'est l'année où les unions ont été le plus nombreuses (les raisons sont déjà données).


Sur les 56 mariages célébrées, 12 l'ont été en septembre, 40 à 20 heures.

Parfois plusieurs mariages, sans parenté entre eux, avaient lieu simultanément.

Les 4 et 5 septembre, 3 mariages se déroulèrent à 20 heures.

Cf : Gruissan d'Autrefois n° 254.
F. G.